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Presses universitaires de Strasbourg, Strasbourg
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OpenEdition, Marseille
L'un des signes distinctifs du xxe siècle est l'émancipation du silence dans l'écriture, le désir de comprendre l'écriture hors de la domination du logos. Il y va d'une métamorphose du silence dans l'écriture du xxe siècle et d'une métamorphose de...
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L'un des signes distinctifs du xxe siècle est l'émancipation du silence dans l'écriture, le désir de comprendre l'écriture hors de la domination du logos. Il y va d'une métamorphose du silence dans l'écriture du xxe siècle et d'une métamorphose de l'écriture du xxe siècle par la densité nouvelle du silence. L'enjeu est celui d'une critique de l'écriture par le silence en vue d'une façon neuve de penser l'écriture. Cette recherche engage une tentative de définition de l'écriture au xxe siècle en termes de tension entre le mot et le silence. Les questions soumises au travail collectif sont nombreuses : quelle est l'origine (onto logique, métaphysique, historique) de l'ascendant du silence dans l'écriture du xxe siècle ? Quelle est la nature et la fonction de ce silence ? Pourquoi le silence tend-il à être, au xxe siècle, une limite à laquelle l'écrire ne cesse de se heurter et de se mesurer ? En quoi la question du silence pose-t-elle celle de la légitimité de l'écriture au xxe siècle ? Comment le silence s'incarne-t-il dans la matière verbale ? Une architecture bâtie en fonction des genres littéraires a paru la plus apte à mettre en relief la remarquable polysémie du silence inentendue jusque-là : est tour à tour étudié l'échange de substance entre roman et silence, théâtre et silence, poésie et silence. L'élargissement de la réflexion à la musique et à la danse s'impose de lui-même tant le silence acquiert au xxe siècle une valeur et une fécondité musicales et chorégraphiques fondamentales. S'impose aussi l'élargissement de la recherche au cinéma qui est indissociable d'une exploration des possibles du silence.
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« Dans l'évolution la plus récente, les frontières entre les genres artistiques fluent les unes dans les autres, ou plus précisément : leurs lignes de démarcation s'effrangent. » Dans la lignée de cette réflexion d'Adorno, la notion de correspondance...
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« Dans l'évolution la plus récente, les frontières entre les genres artistiques fluent les unes dans les autres, ou plus précisément : leurs lignes de démarcation s'effrangent. » Dans la lignée de cette réflexion d'Adorno, la notion de correspondance des arts et la notion de correspondance entre la littérature et les arts, héritières du romantisme allemand, gagnent à être explorées par la littérature comparée de façon neuve. Il revient à la littérature comparée, placée sous le signe de l'interdisciplinarité et du décloisonnement, d'être un précipité de questions pour une nouvelle poétique des arts. Les interrogations soumises au travail collectif sont nombreuses : Quelle est l'origine de l'intensification croissante de la correspondance entre la littérature et les arts ? En quoi la correspondance des arts pose-t-elle la question des limites du langage et engage-t-elle une redéfinition de la légitimité et de la fonction de la littérature et des arts ? Comment un art, un artiste ou une œuvre artistique sont-ils pris en charge par la littérature de plusieurs pays qui se ressourcent à leur contact ? Le but de la correspondance des arts est-il seulement esthétique ou aussi éthique ? Ce volume se compose de quatre sections qui mettent en correspondance la littérature comparée avec les différents domaines artistiques : la musique, pour la première partie ; les arts visuels pour la deuxième et la troisième partie (peinture, sculpture, puis danse, photographie et cinéma) ; et enfin, pour la quatrième partie, ce que l'on peut appeler, à la suite des romantiques allemands, « la ronde des arts ».