Le présent travail se propose de jeter une lumière plurielle sur l'œuvre de l'auteure léonaise contemporaine Elena Santiago, jusqu'ici timidement éclairée par le champ de la critique. Nous avons porté sur la quasi-totalité de sa trajectoire poétique et narrative un regard qu'ont nourri des perspectives thématiques, narratologiques, imaginaires et psychocritiques. Nous avons parcouru, dans ses fulgurances silencieuses, ses réseaux analogiques, ses clairs-obscurs imaginaires et son idiosyncrasie stylistique, les latitudes d'un univers éminemment personnel. S'est révélée à nous, dans sa dimension proprement existentielle, dans ses racines ontologiques, une écriture qui fait la part belle au monde de l'enfance, conjointement mythifié et démystifié au gré des parcours initiatiques déroulés. Nous avons été sensible aux pulsations mémorielles, au timbre onirique, aux inflexions parfois localistes d'une prose qui loge, dans son extrême élaboration discursive, une logique immanente, une vérité pré-formelle dont la signifiance exige des contre-langages. Lieu d'une cosmologie du dés-astre, du deuil, d'un étoilement formel à la mesure de la blessure narcissique du sujet, l'espace scriptural se narrativise et module une fantasmatique régressive. Dans l'intertextualité intime du corpus, dans les miroirs d'encre de la conscience scripturale, dans le pouls dyadique de l'écriture, nous nous sommes attachée à cerner les linéaments maternels d'un mythe personnel, d'une quête de l'Absente éternellement présente The present essay aims at casting a multi-focused light upon contemporary Spanish leonese author Elena Santiago whose literary work has so far hardly been investigated by criticism area. We examined most of narrative and poetic trajectories through a multi-modal approach together thematic, narratologic, imaginary and psychocritic. We scanned her weighty silences, her analogical nexus, her imaginary chiaroscuros and stylistic idiosyncrasy encased in her thoroughty personal universe. We disclosed the absolutely existential dimension and the ontological essence of an art which exposes childhood and its world both idealized and demystified according to the initiatic itineraries taken. We were aware of the memory beats, the dreamlike tone and the eventual localism of a prose which allows in its extremely discursive eleboration an immanent logic, a pre-formal resorting to counter-languages to be meaningful. As the place of a dis-aster and mourning cosmology, of a formal dispersion measuring up to subject's narcissistic wound, the scriptural space narrativises itself and modulates a regressive phantasm. In the intimate intertextuality of corpus, in the scriptural subject's mirror of ink, in the dyadic pulse of writing, we applied ourself to defining the maternal outlines of a personal myth, of a quest for the perpetually present Absentee
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