La coiffure et les poils humains, au même titre que les vêtements, les bijoux et les accessoires, participent depuis des siècles à la construction des apparences. À la frontière entre la mode et la représentation du corps, le sujet ne laisse personne indifférent. Dans la culture occidentale, le cheveu hirsute autant que l'excès de poils ont souvent été associés au diable, à l'animal et à l'homme sauvage. Si bien que pendant des siècles la femme et l'homme civilisés ont dû peigner, dompter et parfois même dissimuler leur toison. Parce que le poil est un matériau corporel qui peut être transformé de mille et une manières - étiré, coupé, complété, coloré, orné, caché ou exhibé -, il est un élément essentiel de la mise en scène de soi qui permet d'afficher l'adhésion à une mode, une conviction, une contestation et est porteur de nombreuses significations, telles la féminité, la virilité, la négligence, etc. Quelques noms de coiffures célèbres - à la Fontanges, à la Titus, à la garçonne, à l'iroquoise, etc. - révèlent que les cheveux sont eux aussi l'objet de véritables phénomènes de mode, porteurs de codes sociaux et culturels que les contemporains de chaque époque savent décrypter. De la fin du Moyen Âge à nos jours, ce livre aborde plusieurs thèmes inhérents à l'histoire de la coiffure (cheveux peignés, coupés, ornés ; perruques, postiches, calvitie ; coloration), sans oublier les questions liées à la pilosité faciale (visages imberbes, barbes, moustaches, sourcils) et à la pilosité corporelle (torse, jambes, pubis, aisselles, épilation). L'utilisation de cheveux pour réaliser des bijoux, la gloire des coiffeurs superstars ou encore l'emploi des cheveux dans la haute couture sont d'autres thèmes qui offriront au lecteur de nombreuses surprises
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