Les textes de l'Éloge de l'érection sont suivis par le texte inédit Lycaon ou l'apologie du désir de Dimítris Dimitriádis avec pour toile de fonds la création contemporaine. Cet ouvrage porte sur « les liens entre l'érection et la vision du monde. L'érection est comprise ici comme une manifestation première du désir, de la joie, de la fertilité ; comme un événement sacré, une conquête et une fierté, y compris d'un pays tout entier ». Cette œuvre s'inspire du texte prémonitoire de Dimitris Dimitriadis « Je meurs comme un pays » (1978) dans lequel l'auteur y dépeint un pays où les femmes ne conçoivent plus d'enfants, où les soldats déposent les armes et désertent, un pays en involution dans lequel même la langue se meurt ». À partir de ce texte, les auteurs envisagent l'érection comme une antithèse à la mort. Dans Lycaon, une apologie du désir, l'homme, voué à l'alternance insurmontable de la potentia et de l'impotentia, de la position debout et de la position couchée, [...].. L'architecture aura été, de tout temps, l'une des grandes consolatrices de la détumescence et de la mort. L'architecture est une incarnation de la puissance, de la dignité, des visions qu'une ville, voire un pays, ont d'eux-mêmes. [...]. Toute création se réalise comme substitut de jouissances autres, l'érection chez l'homme, d'autres jouissances chez les femmes. Les artistes femmes parlent d'ailleurs elles aussi d'orgasmes créatifs, d'accouchements et parfois d'éjaculations.
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