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Relevant de l'histoire du genre, cette étude analyse le discours des experts, médecins et démographes, sur les femmes entre 1945 et 1975 en France. Les sources choisies -notamment les thèses de médecine encore peu exploitées en histoire- révèlent une représentation traditionnelle des femmes, marquée idéologiquement. Ce discours s'inscrit dans une succession de débats nationaux, sur l'accouchement sans douleur à partir de 1952, la contraception à partir de 1956, l'avortement et la ménopause à partir de 1970. Les experts sont sollicités pour prouver ou infirmer le bien-fondé de découvertes médicales, comme l'accouchement sans douleur, la pilule, la méthode Karman d'avortement et -moins polémique- le traitement hormonal de la ménopause. A partir des années soixante, la diffusion de ces progrès médicaux exige le vote de nouvelles lois autorisant la contraception et l'avortement, jusque là réprimés par la loi de 1920. La plupart de ces experts sont opposés à ces changements par idéologie nataliste et familiste et suivent les interdits de l'Église catholique, réitérés en 1986 par l'encyclique Humanæ vitæ. On retrouve dans ces débats la dichotomie politique traditionnel droite/gache, à l'exception du PCF qui reste nataliste jusqu'en 1965 avant d'opérer un tournant aux motivations complexes. les revendications des femmes sont soutenues par le Planning Familial dès 1956 et par un mouvement féministe renaissant à partir de 1968-1970, dans un contexte marqué par l'esprit de Mai 68. Le vote de la loi Neuwirth en 1967 et celui de la loi Veil en 1975 signent la défaite de ces "experts au nom de la Science Contributing to the History of Gender and Women, published advices of experts, physicians and demographers, are studied. Women are depicted under heavily conventional, ideologically oriented conceptions. Such writings constitute a major part, still poorly investigate, of written sources concerning three public debates in France, (1) childbirth without pain after 1952, (2) contraceptive pill and birth-control after 1956, (3) legal abortion and hormonal treatment of menopause after 1970. Experts are regularly invoked for evaluating new applications of medical science that concern the health of women and their sexual freedom. They are especially requested starting from the 1960s, at a time when advances in medical research, as well as public informations about contraception or abortion, are still forbidden by the Law of 1920. Most experts are reluctant about changing the law, entrenched in pro-birth and pro-family ideology. They obey the dogmas of the Catholic Church (prohibition of pill reassessed by the Humanæ vitæ Encyclical Letter, 1968). Debates oppose Right to Left, following the traditional French dichotomy. A notable resides in the Communist Party (PCF) remaining opposed to the pill until 1964 : together with the far Right and the conservative Catholics, they attack the US-originated pill. For complex reasons, the PCF makes a U-turn in 1965. Struggles are lead from 1965 by the French movement for Family Planning and by feminist activists from 19687-1970, with the background of Mai 68 events. The pro-pill law "loi Neuwirth" is passed in 1967. The pro-abortion "loi Veil" is adopted in 1975, a second major defeat of the experts in the name of Science
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