Dans la mythologie gréco-latine comme dans la tradition judéo-chrétienne, les hommes ont subi des bouleversements qui les ont dépassés et dont les villes ont souvent constitué le théâtre, de l'Atlantide à Troie, de Sodome et Gomorrhe jusqu'au monde...
more
No loan of volumes, only paper copies will be sent
Dans la mythologie gréco-latine comme dans la tradition judéo-chrétienne, les hommes ont subi des bouleversements qui les ont dépassés et dont les villes ont souvent constitué le théâtre, de l'Atlantide à Troie, de Sodome et Gomorrhe jusqu'au monde dévasté par les cavaliers de l'Apocalypse. C'est que l'histoire de nos villes est jalonnée d'événements traumatiques et de destructions, qu'il s'agisse de désastres naturels comme les tremblements de terre, les inondations, les éruptions volcaniques, ou bien de dévastations causées par l'homme, tels les guerres et les incendies. 0Ainsi les villes sont-elles le plus souvent des palimpsestes bâtis sur les ruines de mondes révolus. Selon les cas, les fragments, débris et décombres subsistants sont valorisés ou relégués, exaltés ou délaissés, remployés ou oubliés ; pour autant, ils ne cessent de marquer la culture matérielle et immatérielle, de susciter rêveries et fantasmes. On ne saurait donc s'étonner de la place que l'histoire de l'art occidental a accordée aux représentations des catastrophes, où les villes constituent bien souvent l'une des scènes privilégiées de la manifestation du désastre.0