Aniela Gruszecka, Irena Krzywicka, Wanda Melcer, Pola Gojawiczyńska... Voici les noms des femmes inconnues en France et peu connues en Pologne, les noms « à l’accent », à la sonorité exotique. Le travail d’Agata Araszkiewicz montre que ces femmes-écrivaines de l’entre-deux-guerres sont les précurseurs de l’écriture féminine. Leur écriture tant sous-estimée représente en fait la place de l’imaginaire féminin véritablement révolutionnaire. Il s’agit là d’interroger le cadre de notre modernité, mais aussi, de savoir si on peut avoir du plaisir à fréquenter ces textes des femmes. (Professeur Agnieszka Grudzińska, Les Etudes Slaves, Sorbonne Paris IV (France)) Araszkiewicz amène une nouvelle perspective sur l’uvre des femmes-écrivaines en Pologne. Son travail est basé sur l’acquis de la critique littéraire aussi bien française, sous le signe de « l’écriture féminine » (H.Cixous, L.Irigaray, J.Kristeva), qu’outre-Atlantique (S. Gilbert, S. Gubar, N. K. Miller, E. Showalter). L’auteure analyse les relations entre le discours de l’émancipation et l’esthétique du roman, la signification des thèmes homosexuels ou encore les questions du langage et de la textualité du corps. Elle propose des interprétations créatives de textes, expliquant leur absence du canon littéraire officiel et les raisons du dénigrement de la valeur esthétique des uvres des femmes qu’on « ne savait pas lire ». (Professeur Krystyna Kłosińska, Le département des Lettres Modernes, Université de Silesie (Pologne)).
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