Cover; Title Page; Copyright Page; Sommaire; Lire contre; 1. Du narrateur non-fiable; Ethique et unreliable narrator; De la friture sur la ligne; Brèves remarques sur le droit à l'indifférence; 2. Max Aue et cie; Lire avec et contre les salauds...
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Cover; Title Page; Copyright Page; Sommaire; Lire contre; 1. Du narrateur non-fiable; Ethique et unreliable narrator; De la friture sur la ligne; Brèves remarques sur le droit à l'indifférence; 2. Max Aue et cie; Lire avec et contre les salauds nazis; Quand le nazi parle contre lui-même; Lire l'innommable nazi; Le narrateur SS a-t-il lu Sade?; Bourreau et victime; 3. Du côté de l'auteur; Quand l'assassin, c'est l'écrivain; Amor auctoris; Résumés. La publication des Bienveillantes de Jonathan Littell (2006) a projeté sur l'avant-plan la figure inquiétante du « salaud » (ou du « monstre », ou du « bourreau ») prenant la parole. Cette figure n'est pas inédite. Au début des années cinquante, Robert Merle avait déjà octroyé le monopole narratif au monstre par excellence que fut Rudolf Höss, le commandant d'Auschwitz. Même un Jean-Paul Sartre, dans une nouvelle célèbre parue en 1939, avait fait parler l'infâme. D'autres écrivains, à diverses époques et issus d'aires linguistiques différentes, n'ont pas hésité à mettre en place des dispositifs énonciatifs comparables, tels Jorge-Luis Borges, Alberto Moravia, Edgar Hilsenrath, Harry Mulisch ou Roberto Bolaño, parmi d'autres. Le présent volume s'interroge sur les stratégies d'interprétation que le lecteur peut mettre en œuvre face à ces prises de paroles dérangeantes. Qu'est-ce que l'abjection et comment lutter contre elle?