Piaf, Zizou, Sahak, Mickey ou Cardinal, autant de surnoms parmi les protagonistes de ce roman conçu sous la forme d'une partition, qui nous plonge dans un univers clos. Le narrateur est revenu depuis plusieurs mois, mais il est hanté par ses souvenirs d'un univers militaire aux méthodes héritées de l'époque soviétique. Tous ses rêves sont envolés. Il se remémore souvent le destin de son camarade d'enfance qui jouait du piano, noyé dans dans la cuve à mazout d'une usine abandonnée : « Tu as bien fait de mourir tôt... ». L'auteur, qui n'hésite pas à bousculer les conventions littéraires, aime écrire avec une vieille machine allemande achetée au marché « Vernissage ». Dans une langue oscillant de la première à la deuxième personne, chaque détail, rythme ou silence participe à la construction du récit et reconstitue ainsi, comme dans un puzzle, le destin de ses personnages sensibles et perdus
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