Publisher:
Presses universitaires de Caen, Caen
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OpenEdition, Marseille
L'idée que le récit d'enfance puisse avoir des modèles, être objet d'imitations, donner lieu à des formules codifiées et à des séries, semble paradoxale : la relation du début de la vie n'est-elle pas considérée comme l'occasion d'affirmer la...
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L'idée que le récit d'enfance puisse avoir des modèles, être objet d'imitations, donner lieu à des formules codifiées et à des séries, semble paradoxale : la relation du début de la vie n'est-elle pas considérée comme l'occasion d'affirmer la singularité de la personne et de mettre au jour ce qu'il y a de plus intime dans une existence ? N'est-ce pas en particulier le récit d'enfance qui distingue le récit autobiographique centré sur le caractère privé, unique de la vie, des mémoires qui présentent un personnage public, un témoin qui fait de ce qu'il a vécu le point d'appui d'un point de vue sur l'Histoire ? Parce que cette frontière paraît mouvante, on préfère cependant aujourd'hui parler de « récits de vie ». Les recherches sur les mémoires et les autobiographies spirituelles ont souligné la présence de formes de récits d'enfance et d'une topique de l'évocation des origines de la vie, avant les Confessions de Rousseau, ouvrage qui marquerait la naissance du genre autobiographique. Les travaux sur les modèles fictionnels à l'œuvre dans le récit factuel, sur l'intertextualité, sur le genre contemporain de l'autofiction, la notion définie par Maurice Halbwachs de mémoire collective amènent à s'interroger sur la présence d'une mémoire des représentations et des textes qui imprègne toute écriture de la mémoire. Enfin, la popularité croissante de la pratique du récit de vie par des auteurs qui n'appartiennent pas au monde institutionnel des lettres invite à considérer aussi la question du savoir-faire, des recettes et des conseils dans la façon de raconter son enfance. Ce colloque a été conçu pour faire le point, dans les écrits de langue française, sur cette relation entre le récit d'une expérience unique et des formes reproduites et reproductibles.
Publisher:
Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon
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OpenEdition, Marseille
Parmi les approches de la critique contemporaine et plus spécialement celles qui se consacrent à l'étude de l'imaginaire, la mythocritique occupe une place de choix. Les treize études réunies dans ce volume en illustrent quelques aspects. La...
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Parmi les approches de la critique contemporaine et plus spécialement celles qui se consacrent à l'étude de l'imaginaire, la mythocritique occupe une place de choix. Les treize études réunies dans ce volume en illustrent quelques aspects. La mythocritique se propose de découvrir les mythes déclarés ou latents contenus dans les œuvres littéraires. Le mythe peut d'abord être le fantasme d'une imagination personnelle ou collective : quelques études illustrent ce premier sens, celui que Barthes donne à ce mot dans Mythologies. Mais il est aussi une histoire exemplaire située au temps des origines. Plusieurs spécialistes ont cherché comment se réécrivaient dans l'œuvre littéraire - théâtre, poésie, mémoires, conte, roman - quelques-unes de ces histoires fondamentales, généralement empruntées à la Bible ou à la tradition gréco-latine. Le but est notamment de mettre en lumière l'imaginaire de quelques écrivains et de l'époque à laquelle ils appartiennent. Les investigations ont porté sur la littérature latine (Apulée), allemande, anglo-saxonne, aussi bien que sur les œuvres françaises d'époque médiévale, classique ou contemporaine.